L'imagerie 2D et 3D appliquees a l'analyse sémiologique des megalithes

The material was received by the Editorial Board: 2016-9-20

La notation des figures gravées en Bretagne existe dès les années 1840. On tente de reproduire par le dessin et l’aquarelle aussi bien les gravures que les supports, avec le plus souvent des effets de relief. Mais très vite apparaissent des dissonances entre les auteurs soumis à des idées préconçues sur lobjet ou simplement trompés par les surfaces naturelles. L'arrivée de la photographie, dans la deuxième partie du XlXème siècle, donne aux chercheurs un outil neutralisant les maladresses et les tempéraments du dessin ; la photographie se porte même sur les moulages des monolithes, pouvant ainsi être observés en laboratoire. L'estampage et le levé par calque sont ensuite les techniques les plus utilisées, comme une sorte de moulage en deux dimensions. Avec la méthode des éclairages tournants, le levé prend une dimension temporelle, décrit la chronologie de la gravure dans sa réalisation. Le tournant est opéré en Bretagne au début des années 2000, avec la restitution de la morphologie des supports. Dans un premier temps, un tachéomètre à fonction scanning a été utilisé pour des raisons évidentes d'économie ; puis le scanner laser est mobilisé pour l'enregistrement de l'ensemble d’un corpus graphique, comme celui de Gavrinis, ainsi que l'architecture du monument, de l'échelle infra millimétrique à l'échelle métrique.

Cet article aimerait montrer que les technologies ne sont jamais orphelines, elles sont opportunistes. Lasergrammétrie et photogrammétrie peuvent etre associés pour accélérer le traitement dans des géometries complexes. L'enregistrement n'est pas un objectif en soi, il est l’une des étapes qui mene vers l’analyse.

Mots-clés: Neolithic, stela, engravings, 3D recording, chronography.

L'imagerie 2D et 3D appliquees a l'analyse sémiologique des megalithes
References: Serge Cassen, Laurent Lescop L'imagerie 2D et 3D appliquees a l'analyse sémiologique des megalithes. Universum Humanitarium (En). 2, #2. P. 71–81.